Lors de la récente Assemblée de l’UICN, le Dr Saliou Ndoye, Président de G2P Africa et expert reconnu en finance climatique, a pris part à un panel de haut niveau consacré à la « Gestion intégrée des ressources en eau transfrontalière en Afrique subsaharienne : enjeux, dynamiques actuelles et futures ».
Son intervention a marqué les esprits par un appel fort à repenser la manière dont l’Afrique aborde le financement de la GIRE transfrontalière (Gestion Intégrée des Ressources en Eau).

Considérer l’eau comme un capital, non comme une ressource d’assistance

Pour le Dr Ndoye, il est urgent d’opérer un changement de paradigme : « Nous devons considérer nos ressources en eau transfrontalière non pas comme des besoins à subventionner, mais comme un capital naturel stratégique. »
Cette approche invite les États africains et les partenaires techniques et financiers à passer d’une logique d’aide à une logique d’investissement, où la valorisation durable des bassins fluviaux devient un moteur de coopération, de résilience et de croissance partagée.

Les leviers de la finance climatique pour la GIRE transfrontalière

Dans son intervention, le Président de G2P a rappelé que la mobilisation des financements climatiques pour la GIRE repose sur plusieurs leviers essentiels :

  • L’intégration de la dimension eau-climat dans les Contributions Déterminées au niveau National (CDN) et les Plans Nationaux d’Adaptation (PNA) ;
  • Le développement de projets régionaux bancables, articulés autour de la résilience climatique, de la gouvernance partagée et de la préservation des écosystèmes ;
  • La coopération institutionnelle entre les États riverains pour bâtir des cadres de gouvernance transfrontalière solides, condition préalable à l’accès aux guichets du Fonds Vert pour le Climat (FVC), du Fonds pour l’Environnement Mondial (FEM) ou encore du Fonds d’Adaptation.

Vers une meilleure efficacité dans la mobilisation des fonds

Pour améliorer l’efficacité de la mobilisation, le Dr Ndoye a recommandé :

  • de renforcer les capacités des Autorités de Bassin et des institutions nationales sur les procédures de financement climatique ;
  • d’institutionnaliser la coopération régionale autour de la gestion de l’eau ;
  • et d’accélérer la préparation technique des notes conceptuelles et des requêtes de financement via des plateformes collaboratives efficaces.

Une vision portée par G2P Africa

En positionnant la gestion intégrée des ressources en eau comme un investissement structurant pour l’avenir de l’Afrique, le Dr Ndoye prolonge la vision de G2P : faire de la finance climatique un levier de transformation durable et souveraine du continent.

« Nos fleuves, nos nappes et nos bassins transfrontaliers ne sont pas seulement des ressources partagées ; ce sont des actifs à valeur écologique, économique et sociale. L’Afrique doit en devenir l’actionnaire majoritaire. »
— Dr Saliou Ndoye, Président de G2P Africa

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